Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 26 janvier 2016 à 15h00
Droit des étrangers — Motion de rejet préalable

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Nous avons revu le dispositif Frontex, lequel est désormais composé de deux agences : l’une de gardes-frontières et l’autre de gardes-côtes. Son budget a été augmenté de 300 millions d’euros. Ce n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’une proposition française.

En plus d’oeuvrer à la réforme de l’article 7-2, de la modification de Frontex et de la mise en place d’une véritable task-force pour lutter contre les faux documents, que nous avons demandée et qui a fait l’objet d’une réponse positive pas plus tard qu’hier, nous avons également mobilisé notre énergie pour que l’on puisse, dans un contexte où les choses continueraient de se dégrader, accepter des contrôles aux frontières pour des raisons sécuritaires, comme nous le faisons depuis le 13 novembre. Vous avez oublié de rappeler que nous avons rétabli les contrôles aux frontières.

Vous avez eu du temps pour faire en sorte que l’Union européenne change le cours de choses, mais rien ne s’est passé. Quant à nous, nous menons des actions extrêmement précises dont vous ne faites jamais état dans vos discours, parce qu’il est tout à fait gênant d’y faire référence dès lors que l’on veut rendre compte de ce qu’est l’état de la situation. Il est plus facile de convoquer des outrances que des faits, en faisant preuve de rigueur intellectuelle. Je regrette que vous soyez toujours dans cette même démarche.

S’agissant de Calais, je vais reprendre une à une vos affirmations. Même si je pourrais faire de même sur les autres sujets, je m’en abstiendrai, car cela nous mènerait très loin. Vous dites des choses qui sont, pardonnez-moi, monsieur Larrivé, absolument consternantes et très orthogonales par rapport à ce que nous disions ce matin avec le président de région, Xavier Bertrand, ou avec Natacha Bouchart et Yann Capet, sur place. Je prendrai des exemples très concrets. Vous dites, par exemple, qu’il faut éloigner de Calais ceux qui sont en situation irrégulière. Pourquoi ne dites-vous pas qu’en 2015 nous avons éloigné 1 768 personnes en situation irrégulière sur 3 000 ?

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