Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 20 janvier 2016 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi, rapporteur :

Monsieur Myard, comme beaucoup de gens, je déplore certaines créations de commissions, mais celle-ci répond au besoin démocratique de contrôler l'un des domaines essentiels de notre politique étrangère. Il ne s'agit pas de subordonner cette dernière à la société civile, mais il serait préférable qu'elle reflète les souhaits de la population française. La politique étrangère est définie par le Président de la République, et la société ne peut pas en débattre ; les citoyens reçoivent des informations sur les événements internationaux, mais n'ont aucune prise sur eux. Les guerres, les malheurs et les chaos qui rythment hélas la chronique du monde constituent justement les faits qui mènent à la mise en place des embargos.

Tout ce qui renforce la transparence s'avère important et l'instauration de cette commission n'enlèvera rien aux prérogatives du Président de la République quant à la politique étrangère. Elle permettra également d'améliorer la coordination interministérielle et le contrôle, qui se révèlent insuffisants – sauf dans le domaine de l'armement et de l'exportation d'armes sans licence – et que l'on ne pourra pas améliorer si les politiques en ont seuls la charge. Nous avons besoin d'efficacité dans les mesures que nous prenons, notamment dans la lutte contre le terrorisme. On peut se montrer efficace tout en éveillant l'opinion publique à des enjeux importants.

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