Intervention de Michèle Delaunay

Séance en hémicycle du 27 janvier 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Loi sur la fin de vie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay :

Madame la ministre de la santé et des affaires sociales, cet après-midi, nous discuterons – pour la dernière fois dans cet hémicycle – de la proposition de loi sur la fin de vie, élaborée par Alain Claeys et Jean Leonetti dans le souci de réunir les consciences le plus largement possible.

Depuis deux années, de nombreux débats, des rencontres, des auditions, ont permis d’aboutir à un texte qui se situe au-dessus des engagements partisans. Nous connaissons tous des familles endeuillées qui n’ont pas su trouver la réponse aux souffrances de leurs proches. Tous, nous nous interrogeons sur notre propre fin de vie.

Mourir dans la dignité et sans souffrance est un droit, et nous devons mettre fin aux inégalités multiples qu’affrontent les Français. Cette proposition de loi développe la mise en oeuvre des directives anticipées et donne un statut à la personne de confiance qu’un patient peut désigner. Chaque personne en fin de vie pourra désormais, si elle le veut, interrompre tout traitement et recourir à la sédation. Sa volonté sera respectée par les médecins et les soignants. Pour cela, la proposition de loi engage un développement majeur des soins palliatifs, des équipes qui les dispensent et de la formation nécessaire.

Nos débats ont été longs et respectueux des positions de chacun. Ils nous ont permis de construire une loi équilibrée, proposant des droits nouveaux, que plus personne ne pourra remettre en cause. Madame la ministre, les Français voudraient mieux savoir comment cette loi sera mise en oeuvre.

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