Cette audition nous confirme ce que nous savions déjà en arrivant en 2012, que l'opposition actuelle, majorité d'hier, ne sait pas compter ni, d'ailleurs, gérer les finances publiques. Dans l'interview à laquelle M. le secrétaire d'État fait référence, Éric Woerth prétend que le déficit de l'État en 2015 est en réalité supérieur à celui de 2014. À ce niveau de mauvaise foi, à ce degré de désinformation, un débat démocratique raisonnable n'est pas possible !
Autre confirmation, plus intéressante, après recalage des comptes publics tenant compte de l'évolution de la conjoncture internationale et nationale au printemps et à l'été 2014, les engagements pris sont tenus. Vous avez eu beau faire campagne en 2015 pour expliquer la fragilité des recettes, elles sont au rendez-vous. Vous jugez la maîtrise des dépenses factice. Je vous rappelle, monsieur le président, que pendant les dix années où vous étiez rapporteur général, la dépense publique a augmenté en moyenne de 3,6 % par an et la dette a doublé, et vous n'avez rien dit ! Aujourd'hui, la dépense publique augmente en moyenne de 1 % par an.
Nous verrons bien comment les choses se passeront en 2017 et ce que proposera Éric Woerth au nom du candidat des Républicains à l'élection présidentielle. Où trouvera-t-il ses 100 milliards d'euros d'économies ? Vous savez très bien que des coupes massives dans les finances publiques remettraient en cause la cohésion sociale du pays et provoqueraient probablement une récession, entraînant des déficits supérieurs à ceux que nous connaissons.
J'en ai ras-le-bol de cette posture de l'opposition, qui dénonce en permanence au mépris des résultats ! Oui, le déficit est bien de 70 milliards d'euros, dont 5 à 6 milliards de compensations des allégements de charges que nous avons consentis aux entreprises, et que vous-mêmes n'avez jamais accordés. Hors PIA, l'effort a bien été de 10 milliards d'euros.