Les résultats donnés sont très proches, monsieur le secrétaire d'État, de ce que vous aviez avancé, il y a quelques semaines, au moment du débat budgétaire. Votre analyse semble se confirmer.
S'agissant des recettes, elles sont en ligne en 2015, alors qu'il manquait 15 milliards d'euros en 2013 puis 10 milliards d'euros en 2014. L'origine du manque à gagner avait suscité beaucoup de débats, l'idée semblant s'imposer, dans les rangs de l'opposition, que les augmentations d'impôt avaient causé des fuites fiscales. C'est tout au plus une partie de l'explication. La grosse différence, c'est que, en 2015, les prévisions de croissance étaient bonnes. Confirmez-vous que les rentrées fiscales moindres que prévu de ces deux dernières années étaient liées à une activité économique moins forte ?
S'agissant des dépenses, régulièrement, l'opposition prétend que nous bénéficions de facteurs extrêmement favorables, que nous ne sommes pour rien dans les bonnes nouvelles et que nous faisons des économies de constatation. Les taux bas, en particulier, bénéficient à la dette ainsi qu'à l'inflation. L'inflation basse a conduit le Gouvernement à proposer des économies de dépenses plus importantes que les 15 milliards d'euros initialement prévus. Finalement, l'inflation basse ne provoque-t-elle pas à la fois des moindres dépenses mais aussi des dépenses supplémentaires, les unes et les autres s'équilibrant ?