Je reconnais, monsieur le secrétaire d'État, que le budget du ministère de la défense a fait l'objet d'un effort de nature à calmer une inquiétude probablement partagée sur tous les bancs. Mais faut-il vous rappeler que, lors de la discussion de la loi de programmation militaire actualisée, le Gouvernement a envisagé le recours aux sociétés de projet ? Vous conviendrez qu'il y avait de quoi être inquiet sur la capacité du Gouvernement à exécuter le budget 2015, et, au-delà, à apporter les 600 millions d'euros que nécessitait le renforcement de l'armée de terre, qui se déploie sur le territoire national et en opérations extérieures, le surcoût de ces dernières étant devenu un élément permanent.
Nous resterons très attentifs, car la bosse budgétaire dans la loi de programmation militaire interviendra après 2017. C'est alors que devra se faire l'effort, et nous verrons si votre méthode est efficace. Pour l'heure, je reconnais volontiers que les efforts ont été effectués pour boucler 2015 et démarrer 2016 dans de bonnes conditions. Nos armées le méritent bien.
Les recettes, dites-vous, sont bien au rendez-vous, mais ce sont des fusils à un coup : les ponctions que vous avez opérées sur les fonds propres des chambres de commerce, des chambres d'agriculture et d'un certain nombre d'agences, vous ne pourrez pas les répéter lors des exercices suivants. Vous passez certes le cap en 2015, mais vous ne pourrez pas rééditer l'exploit. Vous risquez donc de constater une baisse des recettes en 2016 ; nous verrons bien si vous saurez baisser la dépense ou trouver des recettes supplémentaires.