Je remercie Mme la secrétaire d’État pour la courtoisie de sa réponse. Néanmoins, je veux insister sur le fait que la situation est très préoccupante. Certes, personne n’ira manifester contre le vieillissement des réseaux d’eau et d’assainissement, mais leur dégradation constitue une bombe à retardement pour notre pays. L’enveloppe de 5 milliards d’euros que vous avez évoquée dans votre réponse ne représente pas même une goutte d’eau dans un immense tuyau, quand les réseaux vieillissants valent des centaines de milliards d’euros.
Ce n’est pas un reproche que j’adresse spécifiquement à ce gouvernement, mais à l’ensemble de la sphère publique et des gouvernements qui se sont succédé. Comme ce sujet ne préoccupe que peu de monde, et surtout des techniciens – alors que la vie quotidienne des Français est concernée – ces questions ne font pas l’objet d’une appréciation globale.
Que l’eau et l’assainissement soient désormais de la compétence des intercommunalités est une évolution favorable, puisque la gestion se fera à un niveau supérieur, avec une plus grande mutualisation. Il n’en reste pas moins que des investissements considérables sont nécessaires afin, comme vous l’avez dit, d’éviter les fuites, de limiter la pollution et d’empêcher la dégradation des réseaux. Je regrette que cette impulsion ne soit pas encore donnée.