Monsieur le secrétaire d’État, le XIe arrondissement de Paris a été durement éprouvé par les attaques terroristes du 13 novembre dernier. Malgré tout, ses habitants et ses acteurs mettent tout en oeuvre pour que, plus que jamais, cela ne se reproduise, pour rester debout, pour aller de l’avant, bien conscients que cela constitue la plus belle réponse qui puisse être faite à ceux qui ont visé tout ce que nous symbolisons en termes de liberté et de convivialité.
Aujourd’hui, l’inquiétude dont je veux vous faire part, monsieur le secrétaire d’État, porte notamment sur la situation économique alarmante des commerçants du quartier. Ils se sont trouvés en première ligne lors des attentats ; ils ont été, pour certains d’entre eux, directement touchés par les balles des fanatiques, présents sur les lieux dès les premiers instants pour improviser héroïquement les premiers secours, obligés ensuite de maintenir leur rideau baissé les jours suivants. Ils sont restés par la suite courageusement ouverts malgré le traumatisme, mais ont été tristement désertés par des habitants encore sous le choc qui, durement affectés, ont raréfié leurs sorties, cherché à fuir Paris à l’approche des fêtes et se sont beaucoup reportés sur le commerce numérique.
À l’heure actuelle, le tissu commerçant local est en détresse. Ce sont les restaurateurs qui souffrent le plus – ce que l’on sait peu, me semble-t-il – mais, plus largement, la pérennité de centaines de commerces est en jeu. Leur détermination reste malgré tout intacte, preuve de leur résilience. La réouverture du café-restaurant La Belle Équipe est, par exemple, prévue dans les semaines qui viennent, et l’équipe commerçante locale travaille à un projet pour animer et relancer l’attractivité de l’arrondissement et, particulièrement, du quartier Faidherbe. Mais, pour cela, il faut les aider à survivre à cette passe financièrement très difficile.
Monsieur le secrétaire d’État, pourriez-vous créer un fonds d’aide pour les commerçants ayant subi une baisse d’exploitation à la suite des tragédies de novembre dernier, comme cela a été annoncé et réalisé pour le spectacle vivant, et accéder à leur requête tendant à l’institution d’une exonération des charges sociales dues à l’Urssaf et au RSI sur une période bien définie, pour compenser la baisse de leur chiffre d’affaires ? Cette demande est légitime et facilement identifiable. Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite pouvoir apporter une réponse précise aux commerçants du XIe arrondissement.