Nos producteurs se sont engagés depuis des années dans un élevage de qualité, respectueux de l’environnement et du bien-être animal, en réalisant des investissements lourds. Ainsi, 90 % des éleveurs alsaciens, lait et viande confondus, adhèrent à la charte des bonnes pratiques d’élevage, socle de base qui garantit notamment le respect des normes en vigueur – c’est le moins.
Pour ce qui concerne l’alimentation, le cahier des charges mis en place et dénommé « Bürehof » impose que 70 % du fourrage consommé soit issu de la région et nous sommes en cours d’évaluation pour une évolution vers une garantie non-OGM. En outre, la traçabilité, qui est l’un des atouts principaux de nos élevages, permet de déceler très rapidement les éventuelles crises sanitaires ou fraudes, les éleveurs disposant de huit jours pour déclarer les naissances et les mouvements d’animaux à une base de données nationale.
Face à notre modèle d’élevage, les États-Unis développent quant à eux le système issu des feedlots : des parcs d’engraissement industriels de bovins destinés à la production de viande à bas coût, totalement déconnectés des grands principes régissant la production de viande européenne.
Monsieur le ministre, vous tiendrez-vous définitivement aux côtés de nos agriculteurs et éleveurs – finalement, aux côtés des consommateurs français – dans ces négociations qui s’annoncent difficiles ?