Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 2 février 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Défense du modèle d'élevage français dans les négociations transatlantiques

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Madame la députée, vous avez évoqué le modèle alsacien de production bovine. D’autres modèles français peuvent aussi être mis en valeur, répondant, comme vous l’avez rappelé, à des principes bien différents de ceux qui s’appliquent dans le reste du monde, en particulier aux États-Unis.

Le ministre défend-il aujourd’hui ces modèles ? Oui, totalement. La France a du reste rappelé ces principes en définissant les lignes rouges qui ne doivent pas être franchies dans le cadre des négociations entre la Commission européenne et les États-Unis. J’y ajouterai un autre principe très important pour la France en termes de modèles, et qui concerne aussi l’Alsace : celui des indications géographiques protégées – IGP –, qui n’existent pas aux États-Unis. Des questions sont donc posées sur notre modèle dans le cadre des débats sur les échanges avec les grands pays du monde. Elles portent surtout sur les normes que nous appliquons nous-mêmes à la production agricole.

Vous avez ainsi évoqué tout à l’heure les feedlots. Il se trouve que j’ai rencontré tout à l’heure, avant de me rendre à votre assemblée, le ministre néerlandais de l’agriculture, président du Conseil européen, qui m’a invité à un colloque organisé à Amsterdam par la présidence néerlandaise sur l’antibiorésistance.

Dans les feedlots américains, l’utilisation des antibiotiques, au-delà même de tout ce que vous avez évoqué, est pratique courante et préventive, faisant courir le risque qu’une utilisation massive de ces produits ne provoque le développement d’une antibiorésistance qui pourrait, à terme, remettre en cause l’utilisation des antibiotiques pour la santé humaine.

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