Ma question s’adresse à Mme la ministre de la décentralisation et de la fonction publique.
La récente réforme du collège, qui a fait l’objet des plus vives critiques chez les enseignants et les parents d’élèves et dont j’ai eu l’occasion à de nombreuses reprises de souligner les méfaits, conduira à une disparition progressive de l’enseignement des langues anciennes et du latin en particulier, si nécessaire à la compréhension du fonctionnement de notre langue et à la connaissance de notre histoire et de notre culture.
Mais l’oeuvre de destruction de nos racines par le Gouvernement ne s’arrête pas là puisque vous venez de publier un décret, le 16 décembre 2015, qui modifie le décret du 27 mars 2008 fixant les modalités d’organisation des concours pour le recrutement des conservateurs territoriaux du patrimoine. Ce nouveau décret supprime l’épreuve de latin dans le concours de recrutement des conservateurs territoriaux du patrimoine dans la spécialité archives.
J’avoue ne pas comprendre cet acharnement à détruire l’influence de ces enseignements que l’on qualifiait du beau nom d’« humanités ». Et s’il est un domaine dans lequel la place du latin doit être impérativement maintenue c’est bien celui de la conservation du patrimoine.
Pouvez-vous expliquer à la représentation nationale les motivations qui ont amené le Gouvernement à publier ce fâcheux décret ?