Intervention de Valérie Corre

Séance en hémicycle du 2 février 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Recettes de publicité des radios associatives

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Corre :

À Châteauneuf-sur-Loire, dans ma circonscription, la radio associative Méga FM émet depuis de nombreuses années. Elle forme avec passion des jeunes, des amateurs aux métiers de la radio. Aujourd’hui pourtant la question de sa pérennité se pose.

En effet, pour pouvoir garder le statut de radio associative, il faut respecter la règle légale des « 8020 », soit 80 % de subventions et 20 % de publicités. Or cette règle est devenue obsolète, au regard de la baisse constante des subventions de l’État et des collectivités.

Si les règles ne changent pas, cela met en péril l’avenir de Méga FM et de toutes les radios associatives – entre autres celles du beau réseau Radio Campus. La raison en est très simple : plus les subventions baissent, moins il leur est possible d’avoir des rentrées publicitaires. C’est un peu la double peine.

Ma question est donc simple : comment assurer le fonctionnement et, à terme, la survie de ces radios associatives, pour maintenir la diversité de l’offre sur nos ondes mais aussi pour préserver les emplois de ces radios et leur permettre de continuer à accueillir et former les animateurs et journalistes de demain ?

Afin de pallier la baisse des subventions publiques et de leur garantir un avenir, serait-il envisageable de modifier le taux de répartition ? Un taux de 30 % à 40% pour les recettes publicitaires semble raisonnable ; cela ne mettrait pas en danger les radios commerciales, d’autant que les annonceurs habituels de Méga FM sont de petits commerçants et des artisans de nos villes et villages, qui n’ont absolument pas les moyens de s’offrir de campagnes sur les grandes radios qui émettent sur les réseaux régionaux ou nationaux.

Il faut entendre le cri d’alarme que poussent de nombreuses radios associatives à l’instar de Méga FM. Nombre d’entre elles ont cessé d’émettre en 2015, faute de moyens et 2016, hélas ! ne s’annonce pas meilleure. La règle doit donc être modifiée, non pas pour leur permettre d’augmenter leurs rentrées financières, mais bien pour assurer leur survie. Ne pas la modifier revient à les condamner.

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