Monsieur le député, je veux d’abord vous demander d’excuser l’absence du ministre de l’intérieur.
Créé il y a soixante-dix ans pour assurer la collecte et la destruction des munitions historiques utilisées notamment lors de la première et de la seconde guerres mondiales, le service de déminage consacre aujourd’hui une part croissante de son activité aux missions de lutte contre le terrorisme.
Cette nouvelle répartition des tâches entre les différentes missions du service de déminage a conduit le ministère de l’intérieur à revoir l’implantation territoriale des centres de déminage, à développer les mutualisations avec le ministère de la défense en matière de formation et à moderniser les moyens mis à la disposition des démineurs.
La refonte de la carte territoriale des centres de déminage constitue l’un des axes récurrents d’évolution préconisés par les différents audits réalisés par l’Inspection générale de l’administration et la Cour des comptes entre 2008 et 2014.
La couverture territoriale doit en effet répondre aux missions classiques concernant les munitions historiques mais aussi aux missions relatives aux voyages officiels et aux chantiers spécialisés de dépollution tout en optimisant, dans le cadre du contexte antiterroriste, les délais d’intervention dans les zones sensibles comme les grandes agglomérations.
Ainsi, le redéploiement d’effectifs et le recrutement de trente nouveaux démineurs en 2016 et 2017 dans le cadre du pacte de sécurité permettront de garantir et d’optimiser la capacité opérationnelle du service de déminage.
C’est dans cette démarche plus globale de réorganisation et de modernisation du service de déminage que s’inscrit la réflexion sur l’avenir du centre de déminage de La Rochelle, l’un des cinq centres de la façade atlantique.