Monsieur le député, la mission des forces de sécurité intérieure est d’assurer la sécurité de tous, partout et avec tous. Que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural, en centre-ville ou dans les lieux d’habitation les plus isolés, chacun de nos concitoyens a le droit d’être protégé et les campagnes ne sont pas la variable d’ajustement de la sécurité, monsieur le député.
Pour accompagner le développement des territoires, le dispositif de la gendarmerie nationale doit s’adapter continuellement aux évolutions des bassins de vie.
Dans les zones rurales faiblement touchées par la délinquance, cette évolution se traduit par un regroupement des moyens humains et matériels. Il s’agit là d’une adaptation indispensable qui vise à limiter autant que possible les charges administratives qui étouffent les plus petites unités et pèsent sur les gendarmes pour qu’ils se consacrent à leur mission première : la sécurité de nos concitoyens.
La création d’unités plus conséquentes permet alors de démultiplier le nombre de patrouilles et donc la présence de la gendarmerie sur le terrain, aux côtés des élus et de la population.
Il faut aujourd’hui développer une nouvelle forme de proximité au coeur de nos territoires à travers un certain nombre de points d’accueil mis en place dans les maisons de service au public, les mairies ou au sein de bureaux de poste, mais aussi en proposant un nouveau service de proximité – que l’on peut qualifier de numérique – à travers les réseaux sociaux ou la pré-plainte en ligne, qui permet au plaignant de bénéficier d’un service personnalisé, sans oublier les nouvelles solutions de mobilité.
C’est tout l’enjeu de l’équipement numérique du gendarme – NEOGEND –, que la gendarmerie expérimente actuellement dans le département du Nord avant un déploiement dans l’ensemble du territoire. Il permettra aux gendarmes d’emporter leur environnement de travail avec eux et de répondre ainsi en tout temps et en tout lieu aux sollicitations des populations qu’ils protègent.
Monsieur le député, il s’agit aujourd’hui de moderniser le mode de présence de la gendarmerie au plus près des citoyens en substituant des permanences d’accueil dans des lieux de passage à des brigades qui sont la plupart du temps fermées et en renforçant la présence de la gendarmerie sur le terrain.
C’est ce même esprit de modernisation qui a présidé à la réorganisation du dispositif territorial de la gendarmerie dans le département de la Haute-Loire.
Elle s’est opérée à partir de plusieurs critères : d’abord, au regard des effectifs réduits des brigades de gendarmerie que vous citez – les brigades de Champagnac-le-Vieux, de Pinols et de Monistrol-d’Allier – et de leur faible activité, mais aussi au regard de la vétusté de leur casernement, qui ne permettait plus d’accueillir dans des conditions décentes ni les militaires et leur famille ni la population.
Les effectifs de ces brigades sont maintenus dans les territoires, au sein des communautés de brigades de Brioude, Costaros et Langeac, permettant donc d’augmenter sensiblement le nombre de patrouilles réalisées sur le terrain et de maintenir cette proximité avec la population.
Monsieur le député, le Gouvernement partage votre préoccupation s’agissant de la sécurité de nos concitoyens et je peux vous assurer de l’attachement du ministre de l’intérieur à la qualité de la relation de proximité qu’entretiennent les gendarmes avec les élus et la population.