L’article 16 dispose que le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les possibilités et les conditions, pour les pêcheurs et les aquaculteurs, d’une diversification de leur activité par le tourisme, notamment le pescatourisme, et la commercialisation directe des produits de la pêche, transformés ou non.
Je suis l’élu d’un territoire, les Pyrénées-Orientales – vous l’entendez à mon accent ! – très touristique, un tourisme qui a d’abord été et reste étroitement lié à la mer. Il s’agissait au départ d’un tourisme essentiellement balnéaire sur notre Côte Vermeille, puis au fil des ans il s’est de plus en plus intéressé aux activités locales traditionnelles, dont celles liées à la mer : pêche et gastronomie locale qui lui est liée – je vous invite à déguster nos anchois de Collioure.
C’est pourquoi nous souhaitons être partie prenante de ce rapport. À cet égard, il faut préciser la façon dont le Gouvernement compte associer les acteurs locaux à ce travail et faire connaître les suites concrètes qui y seront données, en association avec les acteurs locaux, qui sont les meilleurs experts de leurs difficultés et de leurs attentes, ainsi qu’avec les infrastructures et les institutions liées à l’activité touristique – ministère, comités régionaux du tourisme, Organisation mondiale du tourisme, chambres de commerce et d’industrie – mais aussi les structures liées à l’écologie, au développement durable, à l’éducation.
À propos de nos pêcheurs, on parle de « petits métiers » Nos pêcheurs ne disposent pas de grosses flottes. Ils font un travail admirable pour préserver leur artisanat, pour mettre en avant la qualité de leurs produits et leur façon de faire. Ils luttent contre la surexploitation. Ils doivent faire face à des problèmes environnementaux qu’on n’avait pas pris en compte par le passé et qui font que les réserves maritimes se sont progressivement épuisées.
Ils s’investissent dans la vie locale. Ils font connaître leur métier au travers d’actions pédagogiques qui sensibilisent aussi les touristes. C’est le cas chez moi, à Argelès-sur-Mer, avec le programme « Enfants de la mer » qui, depuis 2009, au travers d’expositions, de conférences, de classes, d’écoles formatrices et de témoignages directs, propose à tous de devenir enfin conscients de la richesse de nos ressources et de nos petits métiers, mais aussi de leur précarité si on n’y fait pas attention.
Nous devons réfléchir à tout cela au mieux, monsieur le secrétaire d’État, et vous nous trouverez à vos côtés pour le faire ensemble. Vous pouvez compter sur nous et nous comptons sur vous.