Avis très favorable car il y a urgence. Je rejoins Estelle Grelier sur la longueur de l’inventaire des autorisations et les freins au développement de la filière, points sur lesquels M. Baupin et moi-même avons alerté Mme la ministre. Il y a urgence. Je l’ai dit hier dans mon intervention, nous sommes en train de regarder passer le train. Nos sociétés, que ce soit Alstom ou Areva, se trouvent presque dans une situation difficile dans ces secteurs parce que nous n’allons pas assez vite – et pas assez loin.
Je vais jusqu’à militer, monsieur le secrétaire d’État, pour la création d’un délégué interministériel afin que soient rapidement levés les obstacles au développement de l’éolien marin. Nous avons là une filière industrielle. Des investissements ont été engagés par les collectivités, en Normandie et dans les Pays de la Loire, et il existe une réelle attente. J’espère surtout que nous pourrons profiter de notre expérience de l’éolien offshore posé lorsque nous installerons de l’éolien offshore flottant ou d’autres formes d’énergies renouvelables liées à la mer – je pense aux houlomotrices et aux hydroliennes.
Pour avancer, il faut nous doter rapidement d’un cadre réglementaire. Nous n’ignorons pas, malheureusement, la bataille feutrée que se livrent les partisans de la politique énergétique dans ce pays. C’est notre rôle, en tant que parlementaires, d’attirer l’attention du Gouvernement. Nous ne pouvons pas, dans l’hémicycle, discuter de la PPE – programmation pluriannuelle de l’énergie – ou de la Stratégie nationale bas-carbone, mais nous serons extrêmement vigilants sur l’avenir de la filière de l’éolien offshore. La PPE doit être au moins au niveau des ambitions affichées au début de la décennie.