Quelle condamnation dans la bouche de nos collègues socialistes de celui qui, le premier, a parlé d'une clause d'objection de conscience ! Vous avez parlé d'atteinte à un principe fondamental et d'hypocrisie ; vous vous êtes dits choqués ; vous avez évoqué la fin de l'État de droit, et vous avez considéré que nous n'agissions pas au nom du peuple. Le premier concerné est pourtant le président de la République.
Un amendement permettant à un maire de ne pas tenir grief à l'un de ses adjoints de ne pas vouloir célébrer l'union d'un couple homosexuel me paraît souhaitable. En ce qui me concerne, en tant que maire, je ne me défilerai pas si la loi est votée : je célébrerai dans ma commune le mariage de couples homosexuels qui le souhaiteront. J'estime, en revanche, qu'il est tout à notre honneur d'empêcher que nous puissions reprocher à l'un de nos adjoints de ne pas vouloir le faire.
Le premier problème de conscience se posera non pas au niveau des communes, mais plutôt lors des conseils de familles qui devront confier un enfant à un couple homosexuel…