Nous accueillons aujourd'hui M. Béligh Nabli qui est directeur de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) au sein duquel il a fondé l'Observatoire des mutations politiques dans le monde arabe, un organisme qui propose d'analyser la première révolution du XXIe siècle – les printemps arabes – et son impact géopolitique sur le monde arabe.
Monsieur Nabli est aussi maître de conférences en droit public à l'université de Paris-Est Créteil ; il est docteur en droit, diplômé de l'Institut universitaire européen de Florence et auteur d'une thèse qui réjouira nos collègues Jacques Myard et François Asensi autant que moi-même puisqu'elle portait sur l'exercice des fonctions d'État membre de la Communauté européenne. Nous n'allons pas vous interroger sur ce sujet aujourd'hui, monsieur Nabli, mais nous pourrons en reparler un autre jour.
Fin 2015, vous avez publié Quelle géostratégie pour quel monde arabe ? à l'Observatoire des mutations politiques dans le monde arabe, et Géopolitique de la Méditerranée aux éditions Armand Colin. J'ajoute que vous êtes diplômé de l'excellent Institut des hautes études internationales (IHEI) de la non moins excellente université Paris II Panthéon-Assas.
Monsieur Nabli, nous vous interrogeons dans le cadre de cette mission d'information qui cherche à mesurer les moyens de Daech, et donc à comprendre la genèse de cette organisation, les raisons de son implantation et des succès qu'elle a remportés dans un premier temps. Heureusement pour nous, son expansion semble désormais contenue. Quelle est votre vision de l'implantation, du succès et donc des moyens dont dispose Daech dans le cadre de sa stratégie ?