…je dois rappeler un certain nombre d’enjeux. Comment améliorer la visibilité des éleveurs à la fois pour les volumes vendus et pour les prix ? C’est toute la question de la contractualisation. Il y a des exemples sur le terrain, que ce soit pour la viande bovine ou pour la viande porcine. J’ai en tête, en particulier, un accord entre un industriel et un groupement de producteurs bretons, qui porte à la fois sur le prix et sur le volume. À cette contractualisation, nous avons ajouté des mécanismes spécifiques, avec des caisses de sécurisation qui permettent de constituer des provisions défiscalisées, et auxquelles les parties prenantes à des contrats peuvent recourir. Ces outils sont disponibles ; nous devons être capables, tous ensemble, d’aider les acteurs concernés à les employer.
Je soutiens la charte de valeurs de la filière du lait, qui va dans ce sens ; elle a été proposée par la fédération nationale des producteurs de lait, que je rencontrerai la semaine prochaine. Les dispositions de la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche – dite loi LMAP – concernant les contrats laitiers seront modifiées après que j’aurai reçu, cette semaine, un rapport de l’inspection générale de l’agriculture.
J’évoquerai à présent les grandes questions liées aux logos, et à la traçabilité. Le logo « Viandes de France », que j’ai proposé aux filières, est utilisé depuis le début de l’année 2014. Il faut à présent amplifier ses effets.
Les consommateurs, plusieurs études le montrent, l’ont parfaitement repéré, et se montrent attachés à l’origine française des produits. Nous disposons ainsi, sur les viandes porcine et bovine comme sur l’ensemble des produits, d’un outil qu’il convient de développer, de façon volontaire – et je reviendrai sur la question qui m’a été posée sur l’obligation d’étiquetage pour les produits transformés.
Le logo « Viandes de France », je le répète, est un outil très utile ; lors du Salon de l’agriculture j’aurai l’occasion, avec le président du Centre national des expositions et concours agricoles, le CENECA, d’en reparler et de le valoriser.
En matière de contractualisation, il convient aussi de renforcer les organisations de producteurs dans le rapport de force des négociations commerciales. Le regroupement, en Bretagne, de cinq de ces organisations au sein d’une plate-forme commerciale est, à cet égard, une initiative que je salue.