Ainsi regroupée, l’offre pèse beaucoup plus sur les acheteurs, et les producteurs peuvent parler d’une voix plus forte.
En troisième lieu, des négociations commerciales ont lieu en ce moment même entre les industriels et la grande distribution. En la matière, la loi de modernisation de l’économie a fixé des règles, mais la pression doit être mise sur les acteurs pour que soit prise en compte la situation de l’élevage français ; à cette fin, l’an dernier – et même dès 2014 dans le secteur du lait –, j’ai organisé de nombreuses tables rondes et engagé des médiations.
S’agissant de la filière porcine – notamment bretonne –, qui suscite à juste titre l’intérêt de beaucoup, ce n’est pas le ministre qui a remis en cause l’accord issu de la médiation entre les acteurs du marché de Plérin pour revaloriser les prix d’achat, mais des opérateurs économiques, coopératifs et privés, dont le retrait visait à faire baisser les prix – et c’est ce qui s’est passé. Il est bon de le rappeler, quand on parle de la responsabilité de l’État et du ministre : au terme de la médiation, c’est aux acteurs économiques qu’il incombe d’appliquer l’accord.