Vous nous annoncez 700 millions d’euros sur trois ans. Petite comparaison, qui vaut ce qu’elle vaut mais qui est tout de même significative : il y a quelques jours, quelques heures, à l’occasion de la visite d’un chef d’État, nous venons d’abandonner la dette cubaine, qui était d’un montant de 4,3 milliards. Personne n’en parle, et vous insistez sur les 700 millions. Ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu.
Oui, cette crise est considérable et je crois que nous pouvons y apporter des réponses.
Il y a des choses qui ne dépendent pas que de nous. La levée de l’embargo russe, cela ne dépend pas du Parlement. Il n’empêche que nous pouvons insister. Je vous rappelle que le début de cette crise est concomitant avec l’embargo russe. Les Russes nous achetaient en particulier beaucoup de viande porcine et beaucoup de légumes et la réouverture de ce marché est indispensable. M. Macron lui-même, à l’occasion d’un déplacement en Russie, l’a souligné. C’est à portée de main. N’attendons pas le consensus européen, on peut négocier de pays à pays. Nous sommes un grand pays. Nous pouvons négocier en direct avec les Russes sur ces questions.