Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires économiques, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, ce texte est bienvenu : que nous parlions tous ensemble de l’agriculture de notre pays dans ces moments difficiles est une très bonne chose ; et que nous en parlions avec attention et respect, comme nous le faisons aujourd’hui, est encourageant.
Je ne reviendrai pas sur la situation physique et morale de nos compatriotes agriculteurs : nombre de mes collègues l’ont déjà évoquée. L’état de souffrance extrême dans lequel ils se trouvent, vous le connaissez, monsieur le ministre – c’est votre pain quotidien. Moi, contrairement à nombre d’entre vous, je n’ai pas à aller bien loin pour l’observer : il suffit que je regarde mon propre frère effectuer, avec trois ans de moins que moi, ses vingt heures de travail quotidien, pour gagner au final quelque chose qui est très loin de ressembler au SMIC. Pourtant, avec son troupeau de brebis laitières – ce n’est donc pas le secteur le plus touché aujourd’hui –, il a essayé de franchir tous les caps de la modernité, comme cela lui avait été demandé.
Pour ma part, monsieur le ministre, je ne vous accablerai pas. Et même s’il est difficile à un député de comprendre un ministre,