Je commencerai par qualifier l’exercice oratoire de M. Blein.
Vous vous êtes livré, cher collègue, à un exercice oratoire purement politique. En commission, vous avez rejeté l’intégralité des articles en tentant de trouver des arguments pour défendre votre position. Mais j’ai bien observé que les députés, eux, étaient très attentifs au contenu de cette proposition de loi, et ne se sont livrés à aucun commentaire parce que, comme chacun d’entre nous ici, ils sont convaincus qu’il y a urgence si nous voulons sauver l’agriculture française.
Aujourd’hui, les agriculteurs nous regardent, parce qu’ils ont mis de l’espoir dans cette proposition de loi, qui est l’émanation des travaux du Sénat. Le président Gérard Larcher, Jean-Claude Lenoir, président de la commission des affaires économiques, François Zocchetto et un certain nombre de sénateurs se sont déplacés sur le terrain et ont mobilisé l’administration pour rédiger une proposition de loi digne d’intérêt.
Monsieur Blein, vous affirmez qu’on ne peut accorder de crédit à un texte de loi qui ne contient rien de vraiment utile. C’est l’inverse de ce que dit le ministre de l’agriculture, qui parlait de convergences possibles. J’aurais aimé que l’on puisse en discuter au fond.