En Finlande, deux tiers des élèves sont orientés en formation professionnelle.
La suppression de l’apprentissage précoce relève d’une idéologie dépassée. Déjà, en mars 2013, sur son compte Twitter, Mme Ségolène Royal, ancienne ministre de l’enseignement scolaire qui a elle aussi engagé une réforme du collège, écrivait : « Regrettable suppression du droit pour des jeunes de 14 à 15 ans de se former par alternance. Idéologie dépassée vu la gravité de l’échec scolaire. »
Une position soutenue dès 2001 par Jean-Luc Mélenchon, alors ministre délégué à l’enseignement professionnel, qui déclarait au journal L’Express : « Le collège unique est une thèse dépassée. Le collège unique est un mécanisme d’oppression. Le jeune en échec ne peut pas dire sa révolte ; il a honte. Et les enseignants vivent comme une défaite personnelle l’orientation de leurs élèves dans la voie professionnelle. On préfère alimenter la machine à casser les élèves et les envoyer ensuite à la fac par wagons. Comme si les voies professionnelles et technologiques n’ouvraient pas, elles aussi, des débouchés ! »
De plus, vous ne pouvez nier que ce texte va dans le sens de l’objectif de 500 000 apprentis en France d’ici 2017 fixé par le Président de la République,
Concernant la région comme acteur incontournable de cet apprentissage, M. le Premier ministre, mardi midi, a appelé de ses voeux « une nouvelle donne » dans les relations entre l’État et les régions après avoir rencontré Christian Estrosi et les dix-sept autres présidents de région.
Il a indiqué que « dans tous ces domaines – développement économique, formation et apprentissage – il y a une très grande volonté de notre part de faire confiance aux régions ».
Cette proposition de loi arrive donc à point nommé et appelle au consensus car, après de telles déclarations, les Français ne comprendraient pas que pour des raisons idéologiques la majorité ne vote pas ce texte. C’est l’occasion de montrer que vous voulez vraiment une union nationale pour trouver des solutions adaptées aux difficultés des Français. Alors, chers collègues de la majorité, soutenez notre texte…