…car ils ne s’adressent pas aux mêmes publics.
Non, madame Le Callennec et ils sont même plutôt complémentaires. Sur le terrain, dans certains territoires, le secteur marchand a également accueilli des contrats d’avenir.
Vous préconisez un renforcement de l’action des régions, plaidant maintenant pour plus de décentralisation. Vous avez raison de rappeler le rôle de chef de file que doivent jouer les régions en la matière en consolidant le partenariat avec les entreprises, en renforçant la qualité de l’offre d’apprentissage – plus liée aux besoins du marché du travail sur le territoire –, en levant les obstacles comme l’hébergement et le transport.
Pour autant, a-t-on besoin d’une loi pour mettre en place cette banque régionale de l’apprentissage et une plate-forme d’échanges de curriculum vitae et d’offres ? Certaines régions, du reste, ont déjà mis en place des dispositifs analogues.
Je suis également étonnée d’entendre plaider pour un meilleur encadrement de l’apprentissage. Vous prônez un abaissement de la limite d’âge à 14 ans, sans même d’ailleurs proposer un statut particulier pour ces jeunes adolescents. Or à cet âge, chers collègues, ce sont encore des enfants. Notre collègue Isabelle Le Callennec a souligné leur manque de maturité et je suis tout à fait d’accord avec elle. Que dire de votre proposition d’aligner leurs conditions de travail sur celles des salariés, celles d’un apprenant jeune mineur avec celles d’un adulte ? Est-il raisonnable, ou même souhaitable, dans un pays comme le nôtre, qu’un adolescent de 14 ans ait les mêmes conditions de travail qu’un salarié adulte ?
Votre proposition priverait les jeunes concernés d’une base généraliste de connaissances, nécessaire pour faire d’eux des citoyens éclairés ; elle les priverait aussi de la maîtrise des fondamentaux. Or les entreprises elles-mêmes expriment cette exigence. Je ne pense pas non plus que l’apprentissage et l’abaissement de la limite d’âge doivent être guidés, comme vous le proposez, par un objectif de lutte contre le décrochage scolaire.