C’est long, je le sais, mais c’est ainsi, petit à petit, que nous levons les difficultés.
M. Cavard a parlé de la mobilité européenne. Nous avons lancé il y a à peine deux mois, avec Harlem Désir, un programme d’échanges entre apprentis français et allemands. J’irai, la semaine prochaine, observer le système d’apprentissage allemand. Il y a, bien évidemment, des choses positives à y prendre.
Il y a, en Allemagne, 1,5 million d’apprentis. Ajoutez les 540 000 jeunes Français qui sont en alternance, contrat professionnel ou apprentissage, aux 710 000 qui sont dans les lycées professionnels : vous verrez que nous n’en sommes pas si loin !
Par ailleurs, Christophe Sirugue l’a rappelé, entre 25 et 35 % des contrats d’apprentissage sont rompus : c’est beaucoup, et en Allemagne aussi, cette rupture touche un contrat sur cinq. Les responsables des entreprises que j’ai rencontrés en Allemagne estiment d’ailleurs que les enseignements reçus par les jeunes sont beaucoup trop spécialisés. Bref, si nous devons apprendre les uns des autres, nous devons aussi nous adapter aux problématiques qui émergent dans les territoires, les entreprises et les CFA.
Enfin, permettez-moi de vous le dire, les apprentis visés par votre texte ne seraient pas des jeunes sous statut scolaire à 14 ans : ils seraient assimilables à des salariés.