Il faut donc assumer une position dynamique. On a le droit de réfléchir, bien sûr, mais le législateur, qui porte la souveraineté nationale, a parfois la responsabilité d’agir.
La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, répète-t-on. Je ne partage pas ce point de vue. Pour les démocraties et pour notre époque, la guerre constitue une période exceptionnelle et extrêmement compliquée. Dans ce combat-là, nous devons être en situation de prendre des décisions fortes pour défendre la République. Il faut donner à notre pays sa force essentielle, qui est, comme l’a dit le Premier ministre, son unité. On voit bien que nos ennemis cherchent à exploiter toutes les fractures au sein de notre communauté nationale. Et l’on ne peut taire la part que prend, dans la dynamique de recrutement des djihadistes, le sentiment de non-appartenance nationale qui anime nombre de ces jeunes, y compris, même si cela peut paraître paradoxal, ceux que l’on dit « Français de souche » – expression du reste dépourvue de sens et de vérité scientifique, qui ferait de moi, qui ai toujours été français, un « Français de souche ».
Il faut donc agir avec force. Il faut sortir de la République ceux qui veulent l’assassiner.