Comme le dit Catherine Le Magueresse, il est important d'évoluer vers une modification législative. Par contre, le législateur devra définir des critères de la légitime défense extrêmement clairs et facilement compréhensibles pour des personnes qui ne sont pas juristes, en l'occurrence des jurés de cour d'assises !
Dans des affaires au pénal comme celles-là, la victime est non seulement incapable d'expliquer le mécanisme psychologique, social, médical, judiciaire, qui s'est noué autour d'elle, mais elle est fragilisée par le maniement de la langue française de la part des pénalistes pour faire en sorte qu'elle se sente nulle – alors même que son système de pensée a été de se sentir nulle pendant toutes ces années de violences conjugales ! Dans ce contexte, nous, les avocates de ces femmes, devons être très présentes, occuper toute la place, et ne pas avoir peur d'aller au clash ! Mais il faut surtout que la loi nous aide à poser les piliers de ce rapport de force !