Nous créerions ainsi des apatrides sur notre territoire car ils ne seraient pas expulsables, alors même que nous accueillons déjà 1 000 apatrides auxquels nous essayons de donner une identité. Si la France permet de créer des apatrides – peu importe le nombre de cas –, elle ouvre la voie à d’autres pays qui n’auront pas les mêmes préoccupations que nous, qui n’offriront pas les mêmes garanties que notre État de droit et, pour certains, la même définition du mot « terroriste ». Chacun peut imaginer les dérives. La France a un rôle particulier à jouer pour le reste du monde. Nous avons, ici et maintenant, nous aussi, cette responsabilité si particulière.