Méditons l’exposé des motifs de l’ordonnance du 26 août 1944, instituant l’indignité nationale : « Tout Français qui s’est rendu coupable d’une activité antinationale caractérisée s’est déclassé. Il est un citoyen indigne dont les droits doivent être restreints dans la mesure où il a méconnu ses devoirs. »
Une telle discrimination juridique entre les citoyens peut sembler grave, car la démocratie répugne à toute mesure discriminatoire, mais le principe d’égalité devant la loi ne s’oppose pas à ce que la Nation fasse le partage des bons et des mauvais citoyens. Que le lourd passé de notre Nation éclaire son avenir.