Je crois que nos collègues confondent la disparition d’un mot et celle d’un mal.
Tout le monde ici condamne le racisme, lequel survient lorsque l’on tient des discours généraux appliqués à une communauté ou à un sexe par exemple, bref à une partie de l’humanité comme si elle était séparée du reste.
La couleur de peau, quant à elle, n’a absolument rien d’objectif. Que l’on songe aux difficultés de l’Afrique du Sud pendant l’apartheid en la matière ! Vous parlez des phénotypes mais même la transmission de la couleur des yeux, dans l’espèce humaine, reste un mystère ! Vous confondez donc phénotype et racisme.
Supprimer un mot du vocabulaire n’abolit pas le mal qu’il représente. Au nom de quoi faudrait-il réviser nos classiques ? Il n’y a pas de « races des seigneurs », mais il y a des oeuvres appartenant au patrimoine de l’humanité qui utilisent cette formule ! Pourquoi vouloir la supprimer alors que la lutte que vous menez contre le racisme est pleine de noblesse ?
À vouloir créer une novlangue, vous parviendrez à des absurdités : il faudra ensuite mentionner la taille, le poids, la couleur des yeux et des cheveux, le sexe… On n’en finira plus, c’est absurde !