Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du 10 février 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Sortie du royaume-uni de l'union européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Monsieur le Premier ministre, en 2013, par démagogie, David Cameron, qui était alors en campagne électorale pour briguer un second mandat de Premier ministre, a promis a ses électeurs un référendum sur le maintien, ou non, du Royaume-Uni dans l’Union européenne, pour essayer de sauver une majorité mal partie.

Crise, euroscepticisme et populisme faisant bon ménage, M. Cameron use et abuse depuis quelques années déjà de ce moyen de pression envers l’Union européenne et ses partenaires. La semaine dernière, la menace de ce Brexit a permis à M. Cameron d’obtenir un certain nombre de concessions de la part du président du Conseil européen, Donald Tusk, comme la suppression des aides sociales aux travailleurs européens travaillant en Grande-Bretagne, la possibilité pour le Royaume-Uni de contester des décisions de la zone euro, alors qu’il n’en est pas membre, ainsi qu’un droit de veto de la Grande-Bretagne sur les décisions que nous serions amenés à prendre.

Nous ne pouvons pas, monsieur le Premier ministre, céder aux exigences d’un pays qui a toujours entretenu une relation ambiguë avec l’Union, qui s’est toujours battu pour favoriser ses intérêts nationaux au détriment de la solidarité communautaire, et qui refuse, entre autres, la monnaie unique, l’union bancaire, Schengen et la politique de défense commune.

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