Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 10 février 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Sortie du royaume-uni de l'union européenne

Manuel Valls, Premier ministre :

Comme vous le savez, le Président de la République propose sa nomination à la présidence du Conseil constitutionnel. La commission des lois de l’Assemblée nationale aura l’occasion de l’auditionner dans quelques jours, mais je voudrais saluer aujourd’hui son parcours politique et son parcours d’homme d’État, plus particulièrement ces dernières années à la tête de notre diplomatie.

Monsieur le président Lagarde, nous sommes convaincus que l’intérêt de l’Europe, de la France et du Royaume-Uni lui-même est que celui-ci reste dans l’Union européenne. Des solutions doivent pouvoir emporter la conviction des citoyens britanniques, puisque David Cameron a fait le choix de les consulter, dans le cadre des traités actuels et des principes fondamentaux de l’Union européenne. Pour reprendre votre expression, il ne peut pas y avoir de chantage.

Les propositions formulées la semaine dernière par le président Tusk, en lien avec la Commission européenne, ont permis d’engager des discussions entre les États membres afin de trouver des solutions satisfaisantes dans chacun des quatre domaines évoqués par le Premier ministre britannique et que vous avez rappelés : la gouvernance économique, la compétitivité, la souveraineté et l’immigration. Ces discussions auront lieu lors du Conseil européen des 18 et 19 février.

Deux questions sont au coeur des réflexions et des travaux en cours.

La première concerne les relations entre les pays de la zone euro et les autres. Les demandes britanniques – intégrité du marché intérieur, absence de discrimination ou d’exposition budgétaire des États hors zone euro – ne peuvent pas priver la zone euro de la possibilité de s’intégrer. Nous serons particulièrement vigilants sur ce point, car ceux des États membres qui veulent aller plus loin dans l’intégration doivent pouvoir le faire. Je tiens à le rappeler : renforcer la stabilité de la zone euro est dans l’intérêt de l’Europe tout entière. Et quand on n’est pas membre de la zone euro, on ne peut pas dicter ses conditions à celle-ci.

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