Notre système de protection sociale est trop souvent injuste. Nous mettons en place des allocations et les bénéficiaires n’y accèdent pas. Seuls 33 % demandaient le RSA activité. Le Gouvernement se félicite d’avoir atteint 50 % lors de son remplacement par la prime d’activité. C’est mieux, mais comment nous satisfaire de laisser une personne sur deux passer à côté ? Combien de Français en situation précaire ne touchent aucune aide parce qu’ils dépassent un seuil arbitraire de quelques euros ? Enfin, nous assignons une armada de fonctionnaires au contrôle de paperasses, alors que tant de services publics bien plus utiles pourraient bénéficier de leur précieuse présence.
Notre pays souffre du manque de solidarité. Tous ces problèmes peuvent être résolus par la création d’un revenu de base. Nous avons probablement tous chanté : « Aujourd’hui, on n’a plus le droit ni d’avoir faim ni d’avoir froid ». Alors que la France n’a jamais été aussi riche, la conclusion s’impose d’elle-même : notre société doit répartir les richesses pour fournir à chacun le minimum vital. Les expérimentations à l’étranger sont nombreuses et bien documentées. Les effets bénéfiques du revenu de base sont connus : meilleure scolarisation, diminution du nombre d’arrêts maladie et, surtout, développement de l’entrepreneuriat.
Madame la ministre, vous avez dit : « Le revenu universel est une belle idée qu’il faut étudier ». Que compte faire le Gouvernement pour mettre en place rapidement des expérimentations ?