Monsieur le Premier ministre, à deux reprises, en 2014 et en 2015, notre groupe a défendu des propositions de loi visant à étendre la déchéance de nationalité à ceux qui portent les armes contre la France. Après que vous et votre gouvernement les avez combattues, vous nous rejoignez enfin sur une évidence : un Français qui tue, qui massacre, qui assassine n’est pas digne d’être français. Mais pour atteindre cet objectif, le Président de la République a choisi une voie hasardeuse : la révision constitutionnelle n’est en effet pas une évidence juridique en l’espèce et le texte sur lequel nous votons aujourd’hui n’est pas celui qu’il avait annoncé à Versailles