Ayez conscience, monsieur le ministre, que la tentation aurait pu être forte pour notre groupe de mettre le Président de la République et votre gouvernement en minorité.
Mais nous pensons plus que jamais qu’il faut être à la hauteur des attentes des Français. Ils n’ont pas oublié le terrible traumatisme du 13 novembre dernier. Nous pensons en conscience qu’ils nous reprocheraient de tergiverser alors que la menace terroriste n’a jamais été aussi forte à l’intérieur même de notre pays. Une majorité d’entre nous votera donc pour que ce texte aille au Sénat et que la majorité sénatoriale de droite et du centre le réécrive. Le bicamérisme égalitaire en matière de réforme constitutionnelle est une chance pour le rassemblement et pour l’unité nationale.
En conclusion, monsieur le Premier ministre, au stade où nous en sommes aujourd’hui, nous resterons sur un vote de cohérence par rapport à une mesure d’évidence : un Français qui bafoue les valeurs de son propre pays en s’attaquant sauvagement à lui ne peut partager ni l’aventure nationale, ni sa destinée !