Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 10 février 2016 à 15h00
Expérimentation territoriale visant à faire disparaître le chômage de longue durée — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Bref, je me félicite que nous soyons tous d’accord sur un texte de cette ampleur et que nous parlions ensemble de la reconquête du travail, de nos territoires, de leur implication aux côtés de l’État, pour essayer de sortir de ce véritable fléau qu’est le chômage de longue durée, le chômage de masse.

C’est à ce titre que je me suis adressé ce matin à M. Louis Schweitzer, commissaire général à l’investissement, lors de son audition commune par la commission des affaires économiques, la commission du développement durable et la commission des finances, après le magnifique exposé où il avait montré ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Je lui ai dit que, manifestement, nous avions tous de la bonne volonté et qu’au fond, même si nous ne cessions de nous taper dessus – c’est normal, c’est la vie ! –, nous voudrions tous que ce pays redémarre, car il le mérite et montre qu’il le mérite. Nous-mêmes, du reste, bien que nous soyons un peu brocardés, montrons que nous le méritons aussi.

J’ai donc demandé à M. Schweitzer s’il ne pensait pas qu’il faudrait commencer autrement et travailler – il pourrait y prendre part – à la redéfinition d’un contrat politique et social pour notre pays. Que voulons-nous faire ? Avons-nous la volonté de recréer les conditions du redémarrage d’une industrie adaptée à notre temps ?

J’évoque souvent la COP21 et la mise en oeuvre des énergies renouvelables comme un exceptionnel vivier de travail pour nos jeunes, avec lequel notre pays n’embêterait ni l’Europe, ni le monde, ni qui que ce soit. La France pourrait retrouver son rôle de pionnière si elle décidait de faire du soleil, des marées et de tous les phénomènes liés à la mer l’énergie de demain. Ce pourrait être là un grand chantier.

Il faut ensuite savoir si nous pouvons nous mettre d’accord sur ce que nous voulons faire ou non, afin d’éviter que tous nos projets soient systématiquement bloqués par le corsetage que nous avons laissé se mettre en place pour nous administrer au niveau du pays, puis de la Communauté européenne et désormais du monde entier, depuis que la finance y règne en maîtresse, au moment où nos collectivités se trouvent dans un désarroi profond et où certaines communes se demandent si elles vont continuer à exister. Voilà ce que j’ai demandé au commissaire.

Madame la présidente, si j’ai enfoncé quelques portes ouvertes, je n’ai, du moins, pas été trop long

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