(Interprétation) Parce que la Digital Foundry est au coeur de notre stratégie de croissance, le choix que nous avons fait de l'installer à Paris est significatif. Nous nous apprêtons aussi à monter en France les programmes de formation de nos futurs dirigeants, programmes qui font partie de notre culture d'entreprise depuis très longtemps ; cela créera 240 emplois supplémentaires dans les trois ans qui viennent.
Au cours des cinq années écoulées, nous nous sommes dotés de services généraux communs sur plusieurs sites stratégiques dans le monde. Nous voulons faire de la France un de ces sites stratégiques. C'est pourquoi nous créerons 200 postes chargés des services partagés, pour la majeure partie à Belfort.
Enfin, nous comptons revoir la carte de nos sites de fabrication dans le monde et en relocaliser une partie en France. Nous envisageons également de ré-internaliser la fabrication de certains composants et pièces en France. Cela devrait permettre la création de plus de 300 emplois, et nous continuerons ainsi à élargir le périmètre de la fabrication dévolue aux sites français. Ces emplois demanderont des compétences pointues en technologies, ingénierie et exploitation.
Par ailleurs, nous voulons renforcer nos installations de Belfort pour en faire un de nos sites majeurs en Europe et une référence mondiale dans la production de turbines ; notre président l'a confirmé au Président François Hollande. Leur discussion a aussi porté sur la coopération entre General Electric et les autorités françaises dans le cadre d'un accord global de soutien financier à l'exportation de turbines à gaz fonctionnant à 50 hertz et de perspectives de développement de turbines à gaz fonctionnant à 60 hertz. Nous sommes convaincus qu'une page majeure de l'avenir du secteur de l'énergie est en train de s'écrire en France ; Belfort continuera d'être un site majeur d'emploi, d'innovation et de développement.
En résumé, les 1 000 emplois nouveaux se répartiront comme il suit : 250 postes à la Digital Foundry, 240 pour notre programme de formation de cadres, 200 dans les services partagés et plus de 300 en fabrication. Les postes à créer pour compenser les 765 emplois supprimés dans le cadre de nos propositions le seront en fonction des besoins métiers.
Je veux rappeler les engagements que General Electric a déjà tenus. L'une de nos principales promesses, en 2014, portait sur l'installation de plusieurs de nos grands centres de décision en France. Nous sommes fiers de pouvoir dire que nous avons installé à Paris notre siège mondial pour les Énergies renouvelables, sous la direction de M. Jérôme Pécresse, qui rend compte directement à notre président. Notre activité Renouvelables recouvre tous les métiers qui concourent à dessiner les énergies du futur. En France, nous alimenterons cette croissance par des investissements substantiels dans la production d'énergies hydraulique et éolienne en mer, deux technologies que nous jugeons décisives pour anticiper l'évolution du secteur et accompagner la transformation de nos marchés.
Je vous l'ai dit, General Electric tient à honorer ses promesses. Nous avons pris des décisions douloureuses, qui remettent en cause plusieurs centaines d'emplois en France, mais elles sont nécessaires pour stimuler notre croissance et notre compétitivité. Elles bénéficieront à l'ensemble des industries françaises, et la France sera au coeur du secteur mondial de l'énergie pour de nombreuses décennies. Nous comptons parmi nos plus gros clients EDF, Engie, ou encore Total, qui sont des acteurs majeurs du secteur. Nous considérons que nos relations avec eux sont primordiales pour l'avenir de l'énergie. La France est engagée dans une transition énergétique ambitieuse, un projet dans lequel elle a affirmé son leadership avec le succès de la COP21. Les technologies de General Electric basées en France joueront un rôle essentiel dans cette perspective.
Nous continuerons la mise en oeuvre de ce projet en poursuivant un dialogue intense avec les représentants du personnel. Il nous reste beaucoup à faire pour intégrer complétement les activités d'Alstom, mais nous sommes parfaitement confiants dans les perspectives ouvertes par cette alliance.
Pour terminer, je voudrais revenir à ce que je vous avais dit en conclusion de ma précédente audition par votre commission, en mars dernier. J'avais souligné qu'un réel esprit de corps unissait les salariés d'Alstom et ceux de General Electric, une même façon de répondre aux défis, un même volontarisme. À cette époque, je n'avais vu que la partie émergée de l'iceberg ; au fil des mois, j'ai vu les salariés de General Electric et d'Alstom travailler ensemble et mettre en commun leurs compétences, leur savoir-faire et leurs expériences complémentaires. Je suis plus convaincu que jamais que la complémentarité est la clé de la réussite de cette intégration et de la relance de la compétitivité et de la croissance du nouveau General Electric que l'alliance avec Alstom nous permet de bâtir.