Intervention de Mark Hutchinson,

Réunion du 10 février 2016 à 17h00
Commission des affaires économiques

Mark Hutchinson, :

Il est vrai que la baisse du coût des carburants a un impact sur le mix énergétique. Permettez-moi cependant de diverger quelque peu de votre point de vue : selon moi, les énergies renouvelables constituent un secteur durable et très prometteur. Les engagements qu'ont pris les gouvernements des pays européens en vue de réorienter leur mix énergétique en faveur des énergies renouvelables en est un signe certain, et cette tendance s'observe partout ailleurs dans le monde. Le coût des technologies, qu'il s'agisse du solaire ou de l'éolien, rend ce secteur beaucoup plus compétitif. Cette transformation en faveur des énergies renouvelables se poursuivra au cours des dix ou vingt prochaines années.

Dans le secteur de l'énergie, l'essentiel est selon nous de se doter des meilleures technologies. C'est pourquoi nous investissons chaque année 6 milliards de dollars en recherche et développement dans l'ensemble de nos activités. C'est ainsi que nous pouvons nous assurer de disposer des meilleures technologies dans tel ou tel domaine, comme celui des turbines à gaz de grande puissance. Ce n'est qu'en maîtrisant les meilleures technologies et en donnant satisfaction aux clients que l'on réussit.

Concernant le site de Belfort, nous avons pris des engagements et nous sommes déterminés à ce qu'il soit une réussite. Pour ce faire, nous devons continuer d'investir dans la recherche et le développement et d'obtenir des commandes. Or, toutes les commandes de turbines à gaz de grande puissance proviendront de pays situés hors d'Europe, car la demande européenne en la matière est presque nulle. Nous devons donc veiller à disposer des capacités nécessaires pour remporter des commandes dans le monde entier ; les turbines ainsi produites seront expédiées de France. Nous avons toute confiance en nos technologies dans le domaine des turbines à gaz et dans le site de Belfort.

Dans le secteur nucléaire, le seul pays au monde qui se dote réellement de nouvelles centrales est la Chine. Ce marché a profondément changé depuis Fukushima, et nous devons nous y adapter.

Nous parions donc sur l'avenir des énergies renouvelables et des turbines à gaz, deux domaines qui permettront d'assurer le développement futur du groupe. Lorsque nous avons fait l'acquisition de l'activité de turbines à gaz de Belfort en 1997-1998, le site employait 1 000 personnes ; il en emploie 1 600 aujourd'hui. Cet exemple est la preuve que nous tenons nos engagements et montre comment nous développons nos activités, et nous espérons faire de même avec l'ensemble des activités d'Alstom que nous avons reprises. Puis-je m'engager au-delà d'un délai de trois ans ? Non : tout dépendra de l'évolution du marché et de notre carnet de commandes, car c'est ainsi que fonctionne le monde de l'entreprise. Nous avons pris des engagements très clairs pour les trois prochaines années en vue de repositionner l'entreprise et de renforcer sa compétitivité ; ne rien faire serait bien plus risqué.

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