Je regrette que le budget de l'État privilégie trop souvent les dépenses de fonctionnement alors que l'investissement devrait être prioritaire. Cet investissement est le fait de l'État mais aussi des collectivités territoriales. J'en profite pour déplorer une nouvelle fois la baisse des dotations qui frappe de plein fouet l'investissement, pourtant essentiel pour l'emploi et l'activité économique dans les territoires.
Avec la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), les régions, plus grandes et dotées de nouvelles responsabilités, seront plus que jamais au coeur de l'investissement. Quelle sera l'articulation entre les investissements de régions, les programmes de l'État et les programmes européens ?
Certains secteurs à fort potentiel, que les PIA ont vocation à soutenir, me semblent négligés : l'agriculture, qui souffre sans doute du manque d'investissement dans l'innovation, et à laquelle une ligne trop modeste est consacrée dans le PIA ; le tourisme, dont la logique partenariale entre public et privé suppose des investissements publics sans lesquels il ne peut pas se développer.
Enfin, aucune donnée n'est renseignée pour les internats de la réussite. Comment défendre l'égalité des chances sans mobiliser des crédits en faveur de ces derniers ?