Monsieur le secrétaire d’État chargé du budget, je souhaitais interpeller le ministre de l’économie sur la situation préoccupante de l’entreprise Akers de Berlaimont dans le Nord et les menaces qui pèsent sur ses salariés.
L’histoire de cette usine débute en 1927, elle s’appelait alors Chavanne-Ketin. Elle est spécialisée dans les traitements thermiques et l’usinage de cylindres de laminoir jusqu’à 100 tonnes et tout spécialement l’usinage de cylindres profilés. Elle a employé jusqu’à 800 salariés.
Après avoir changé plusieurs fois de propriétaire, elle a été rachetée en 1998 par le suédois Akers. Si l’activité a été régulièrement réduite, notamment avec la fermeture de l’aciérie en 2011 et le transfert de cette production sur le site de Thionville, les cylindres de laminoir traités et usinés par Akers Berlaimont sont reconnus dans le monde entier et par les principaux clients, Ascométal, Arcelormittal ou ThyssenKrupp.
Après une restructuration en août dernier, l’entreprise Akers Berlaimont a été placée en redressement judiciaire. Cette annonce est intervenue la veille de la vente de Akers AB à un groupe américain, Ampco-Pittsburgh, vente qui exclut les activités françaises.
Cette procédure d’abandon a profondément choqué la centaine de salariés de cette entreprise, qui s’est immédiatement mobilisée pour conserver son outil de travail.
Aujourd’hui, la recherche d’un repreneur dans le cadre d’un plan de cession est toujours en cours pour pérenniser le site de Berlaimont et éviter des conséquences collatérales dans quarante-quatre autres entreprises locales.
Dans ce secteur de la Sambre-Avesnois traumatisé par la disparition d’autres entreprises industrielles importantes, les salariés s’interrogent sur les moyens de répondre à ces méthodes d’un groupe étranger qui décide de la disparition d’une entreprise française performante ayant un savoir-faire reconnu.
Aussi, je vous demande, monsieur le secrétaire d’État, de préciser les moyens qui peuvent être mis en oeuvre pour accompagner et soutenir la recherche d’un partenaire industriel afin d’assurer la poursuite de l’activité du site Akers de Berlaimont et la sauvegarde des emplois.