Monsieur le secrétaire d’État chargé du budget, dans le cadre de la candidature de la ville de Nîmes au patrimoine mondial de l’UNESCO, une nouvelle étape a été franchie en 2015 grâce à la validation du périmètre par le comité national des biens français, étape qui précède la présentation du plan de gestion qui doit intervenir ce mois-ci.
Sous l’intitulé « Nîmes, l’antiquité au présent », la candidature de la capitale gardoise s’articule autour des notions d’influences et de citations de l’antiquité au fil des siècles.
Idéalement située au coeur du Gard, la ville de Nîmes constitue la pierre angulaire de l’édifice patrimonial et culturel gardois. Doté de plus de 500 édifices classés ou protégés ainsi que de trois lieux d’exception, élevés au rang de patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, le département du Gard est connu et reconnu pour son patrimoine exceptionnel en parfait état de conservation, dont, bien évidemment, le pont du Gard. Joyau du département, il attire chaque année près de 1,5 million de visiteurs. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des tout premiers établissements publics de coopération culturelle.
Nîmes est l’un des témoignages les plus complets en Occident de la civilisation urbaine antique, par la cohérence, la richesse et l’état de conservation de son patrimoine bâti, dont la Maison carrée, temple le mieux conservé du monde romain.
Encore aujourd’hui, l’urbanisme et l’architecture contemporaine dialoguent avec cette architecture fascinante du monde romain. Nîmes a su penser ses extensions et évolutions urbaines en les articulant autour de son patrimoine gallo-romain. Sa candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO, s’inscrit ainsi dans une démarche de gestion à long terme.
Depuis plus de vingt ans, la ville de Nîmes, soucieuse de mettre en valeur ce riche patrimoine antique, a engagé de vastes programmes de restauration de nombreux édifices et monuments, notamment grâce à la création d’un secteur sauvegardé, la mise en place d’un plan de sauvegarde et d’une opération programmée de l’amélioration de l’habitat, sans oublier la réhabilitation des places piétonnes en coeur de ville.
En parallèle, un ensemble de démarches d’accompagnement ont été entreprises afin de rendre l’histoire de la ville plus accessible et plus compréhensible.
Cette inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO serait porteuse d’une symbolique forte envers les générations à venir, qui auront la responsabilité de poursuivre le développement de la ville tout en s’inspirant de son passé.
De plus, le classement au patrimoine représente généralement 30 % de fréquentation supplémentaire, ce qui générerait des retombées pour le commerce et l’emploi, ce qui n’est pas négligeable dans notre région, fortement impactée par le chômage.
Au regard de ces éléments, je souhaiterais connaître la position du ministère de la culture sur cette démarche et savoir dans quelle mesure la ville peut compter sur son soutien.