Madame la secrétaire d’État, la loi sur la santé votée à la fin de l’année 2015 a notamment créé les groupements hospitaliers de territoire, qui remplacent les communautés hospitalières de territoire installées par la loi « Hôpital, patients, santé et territoire ». Ils ont pour vocation d’accroître l’efficacité des établissements publics sur le territoire.
Ma question porte sur les centres hospitaliers de proximité de ma circonscription, à savoir les hôpitaux de Millau et de Saint-Affrique, dont je ne doute pas que la situation vous est connue.
Ces deux centres hospitaliers ont subi au cours des dernières années de nombreuses vicissitudes organisationnelles : projet de fusion, puis de création d’un plateau technique central et, plus récemment, adossement au centre hospitalier universitaire de Montpellier. Ils ont en outre connu des aléas conjoncturels sinistres, puisqu’à la fin 2014, l’hôpital de Saint-Affrique a dû fermer ses portes pendant plusieurs semaines à cause d’inondations historiques, tandis que le jour de la Saint-Sylvestre 2016, c’était au tour de l’hôpital de Millau d’orienter ses patients vers d’autres établissements à la suite d’un sabotage de ses systèmes électriques. Si ces événements imprévisibles ont aggravé les inquiétudes relatives au devenir des deux établissements et de leurs nombreux satellites, elles n’en ont pas moins renforcé la volonté locale de maintenir les deux implantations.
Ma question est double.
D’une part, pourriez-vous, madame la secrétaire d’État, m’informer sur l’état d’avancement des discussions concernant le devenir de ces deux structures et m’indiquer les prochaines échéances des discussions avec l’agence régionale de santé, afin que je puisse y prendre part ?
D’autre part, je souligne depuis longtemps le fait que, dans des territoires à faible densité de population comme le mien, les hôpitaux de proximité jouent un rôle essentiel de tête de réseau en matière de sécurité sanitaire et de présence médicale en milieu rural. Ils conditionnent notamment la pérennité de l’exercice de la médecine libérale et celle des maisons de santé pluridisciplinaires. Pourrions-nous convenir ensemble d’un examen du maillage opérationnel sur le territoire de ma circonscription, afin que celui-ci devienne, sous votre égide et sous la houlette de l’agence régionale de santé, un laboratoire expérimental de la mise en oeuvre des groupements hospitaliers de territoire ? Les acteurs publics locaux concernés sont prêts à être partie prenante dans une telle démarche.