Madame Le Vern, je veux tout d’abord vous remercier pour votre investissement personnel continu en faveur de l’IFCASS et pour votre soutien. Depuis plusieurs années, vous l’avez rappelé, l’IFCASS connaît des difficultés budgétaires. J’ai entendu les demandes des organisations syndicales que nous avons reçues, avec vous, au ministère des outre-mer. Dans le cadre de mes attributions, j’ai pris des décisions et des engagements. J’ai souhaité préserver cet outil de formation, notamment à l’attention des 220 jeunes ultramarins pris en charge, car c’est un outil performant, qui obtient des résultats très positifs en matière d’insertion professionnelle. Je regrette que les autres ministères membres du GIP et que les collectivités locales ne soient pas aussi motivés que nous pour participer à ce sauvetage.
Comme j’ai eu l’occasion de le dire aux représentants syndicaux, le 22 janvier dernier, l’activité de l’IFCASS est préservée. Compte tenu de cet engagement, l’Institut a lancé les inscriptions, qui avaient été suspendues pendant une courte période. Le 8 janvier dernier, le conseil d’administration de l’IFCASS a adopté une première délibération budgétaire qui assure la couverture des frais de fonctionnement jusqu’en milieu d’année. Le 29 février prochain, un nouveau conseil d’administration sera convoqué et un budget complémentaire sera présenté, pour garantir le fonctionnement annuel de l’Institut. Les achats de prestations effectués par l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité – LADOM – progresseront, pour être portés à 1,4 million d’euros, et mon ministère apportera un soutien financier à hauteur de 740 000 euros. Parallèlement, des efforts de restructuration et d’accroissement des recettes seront mis en oeuvre. À cette fin, dans les toutes prochaines semaines, une mission d’accompagnement sera déployée pour conduire les réflexions sur les réorganisations, les mutualisations et les évolutions du modèle économique de l’Institut qui doivent être mises en oeuvre pour le pérenniser définitivement.
S’agissant des personnels, dont je mesure les attentes, je garantis le respect des engagements contractuels vis-à-vis des salariés recrutés en CDI et en CDD. À défaut de contribution budgétaire de leurs ministères, les personnels détachés, pour leur part, ont vocation à réintégrer leur administration d’origine.
Comme vous le voyez, madame la députée, je suis déterminée à préserver cet outil. Si sa pérennité est assurée, les modalités complètes du soutien qui lui est apporté restent encore, pour partie, à définir.