Ma question, à laquelle j’associe Mme Marie-Lou Marcel, s’adresse à M. le Premier ministre au sujet de la crise de l’agriculture.
Avant toute chose, permettez-moi, mes chers collègues, de saluer la mémoire de la jeune technicienne de la chambre d’agriculture de l’Aveyron qui, ce matin, a été victime, dans une exploitation, d’une agression qui lui a coûté la vie.
Monsieur le Premier ministre, la France agricole, et notamment le secteur de l’élevage, traverse une crise d’une extrême gravité. Beaucoup d’éleveurs vendent leur lait ou leur viande au-dessous des coûts de production, ce qui les conduit tout droit vers la ruine. Les causes sont pour partie conjoncturelles : hausse de la production, rétractation du marché asiatique et embargo russe.
Mais elles sont aussi structurelles et concernent directement l’Union européenne. L’abandon des outils de régulation, comme les quotas laitiers, par l’Union européenne, a eu pour effet de livrer l’économie agricole à la brutalité de la seule loi des marchés. Par ailleurs, la guerre des prix effrénée à laquelle se livrent les enseignes de la grande distribution tire sans cesse les prix de la production vers le bas.
Face à cette crise, le Gouvernement a pris plusieurs mesures fortes pour soulager la trésorerie des exploitations, à hauteur de près d’un milliard d’euros. Vous avez annoncé, en début d’après-midi, de nouvelles mesures pour permettre à l’élevage français de surmonter cette mauvaise passe. Pouvez-vous nous en donner le détail ?