…le Royaume-Uni a préféré choisir la livre, car, en Grande-Bretagne, le pouvoir n’est pas aux Communes, mais à la City.
Aujourd’hui, M. Cameron, digne héritier de Mme Thatcher, reprend sa politique de chantage. Certes, vous avez rappelé les nouveaux défis qui nous opposent peu ou prou à la Grande-Bretagne : gouvernance économique, compétitivité, souveraineté et immigration. Il en ressort un profond euroscepticisme, alors même que la France respecte le traité de Schengen et empêche les migrants d’aller en Grande-Bretagne, notamment à Calais.
Mais bien plus, l’Europe ne pourra retrouver un second souffle qu’en disposant d’un budget conséquent, allant bien au-delà de la contribution actuelle des États et lui permettant de relancer la dynamique économique, notamment par une politique de grands travaux. Pour cela, il faut avoir des ressources et lever une taxe conséquente sur les transactions financières. Or, là encore, la Grande-Bretagne a choisi de s’inféoder à la politique de la City qui s’oppose avec une détermination farouche à toute taxe nouvelle.
Monsieur le Premier ministre, n’est-il pas opportun d’acter la volonté de départ du Royaume-Uni, de renforcer la zone euro, de lui donner une gouvernance et de mettre en place la taxation sur les transactions financières, faute de quoi c’est l’Europe tout entière qui vacillera ?