Monsieur le Premier ministre, dans un contexte inquiétant ponctué par la crise des migrants, les menaces terroristes et les fragilités financières de certains États membres, les résultats en matière d’emploi sont assez contrastés au sein de l’Union européenne, avec des taux de chômage se situant autour ou en dessous de 5 % pour l’Allemagne ou le Royaume-Uni, dépassant les 10 % pour la France ou l’Italie, et même les 20 % pour la Grèce ou l’Espagne.
La France est, hélas, devenue un élève moyen. Et que proposez-vous ? Vous venez de remanier votre gouvernement, mais vous nous dites que vous ne changez pas de cap et que vous allez poursuivre la politique menée. Or votre ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a noté en janvier à quel point la promesse d’inversion de la courbe du chômage semblait loin, en déclarant : « Depuis douze mois, vingt-quatre des vingt-huit pays européens ont baissé le chômage. Nous sommes dans les quatre pays européens qui n’ont pas réussi à le faire. »