Cette crise, monsieur le Premier ministre, appelle des réformes structurelles, là où vous vous bornez à formuler de simples réponses conjoncturelles.
Notre compétitivité dépend, tout d’abord, d’une baisse significative des charges sociales. Nous n’avons cessé de défendre, depuis 2013, l’extension du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE – aux indépendants agricoles et non-agricoles.
Enfin, le Gouvernement vient d’annoncer une baisse de sept points supplémentaires des charges sociales pour les exploitants agricoles. Mais comment entend-il financer ces 730 millions d’euros de dépenses supplémentaires ?
L’UDI, elle, a toujours soutenu l’instauration d’une TVA sociale, laquelle présente l’avantage de faire contribuer financièrement les importations. Mais la compétitivité, c’est aussi d’aider les producteurs à positionner les produits agricoles français sur le milieu et le haut de gamme. Quant à la distribution, son extrême concentration permet-elle une concurrence saine ? La réponse est négative. À quand, donc, une politique de la concurrence digne de ce nom ?
Ensuite, il faut avoir le courage d’instaurer un véritable mécanisme de sécurisation des marges et des revenus, sur le modèle agricole américain. Osons mettre en place des « target prices », dans le cadre de la réforme de la PAC, lesquels permettront d’assurer un revenu décent à nos agriculteurs en cas de chute des prix. Le poids des normes doit également être allégé, sans oublier la question de l’étiquetage.
Monsieur le Premier ministre, le groupe UDI s’est toujours montré actif quand il s’agissait de défendre l’intérêt de nos agriculteurs. Êtes-vous prêt à reprendre ses propositions pour éviter…