Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 17 février 2016 à 15h00
Débat de contrôle sur la politique nationale en matière d'enseignement supérieur

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Il ne vous aura pas échappé que passer de 42 % à 60 % d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur, ainsi que nous l’ambitionnons, ne se fait pas du jour au lendemain. Nous pensons atteindre dans dix ans cet objectif, dont je ne doute pas que vous le partagiez.

Il est vrai que nous avons déjà connu une augmentation des effectifs étudiants à l’université. Nous en avons d’ailleurs tiré les conséquences budgétaires : 165 millions d’euros supplémentaires sont venus abonder cette année le budget de la mission interministérielle Recherche et Enseignement – MIRES – pour faire face à cette hausse. Les efforts importants que nous avons consentis en matière d’accompagnement de ces nouveaux étudiants – bourses, logements – devront se poursuivre.

Par ailleurs, les chantiers que nous avons lancés, notamment ceux de l’orientation et de l’Admission Post Bac – APB –,apporteront une partie de la solution au problème de ces jeunes placés dans une filière qu’ils n’ont pas choisie. Pour optimiser leurs chances d’obtenir la filière de leur choix, les lycéens pourront désormais faire des voeux groupés, se verront davantage accompagnés dans leur mobilité géographique, et devront toujours faire figurer une filière non sélective, afin de ne pas se trouver « balancés » là où ils ne le souhaitaient pas. L’information sur les filières, enfin, est importante : on entraîne les étudiants dans le mur si on ne leur explique pas que le taux de réussite dans telle licence est très faible après tel bac.

J’en viens à la question budgétaire. L’augmentation de la diplomation – à 60 % d’une classe d’âge – sera obtenue en partie par la formation continue, qui émarge à d’autres budgets que celui de la MIRES. Il conviendrait donc de prendre en compte ces crédits. Enfin, je souhaite que nous soyons nombreux sur tous les bancs à demander que la part des dépenses européennes consacrées à l’enseignement supérieur et à la recherche atteigne 2 % du PIB : c’est ainsi que nous obtiendrons les moyens qu’exige notre ambition.

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