Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, alors que nous débattons de la politique nationale en matière d’enseignement supérieur, me vient à l’esprit le mot d’un géographe : « Les Français sont souvent en avance, parfois en retard, mais jamais à la même heure que les autres ». Il est vrai que notre pays a une capacité à innover, à être à la pointe, donc à se démarquer, en étant parfois – souvent – en avance sur son temps.
Dans ma circonscription, et plus particulièrement à Valenciennes, nous avons inauguré il y a quelques mois une serre numérique. Il s’agit d’un complexe unique, dédié à la recherche appliquée, à l’innovation, à la création, mais aussi à l’accueil et au développement d’entreprises pour la création numérique. Il compte notamment un pôle de formation composé de trois écoles d’excellence – Institut supérieur du design, Supinfocom et Supinfogame – connu et reconnu mondialement, avec une antenne en Inde, à Pune, et une autre, très prochainement, au Canada, à Montréal.
Les pôles de formation supérieure, les pépinières de talents comme celle-ci fonctionnent car la dynamique créée entre les écoles d’excellence et les entreprises novatrices est évidente. Les intérêts sont multiples, y compris pour les territoires concernés. À Valenciennes, la Serre numérique prend place dans un projet de grande ampleur, qui vise à assurer la reconversion et l’attractivité d’un territoire riche de talents et de potentiels, mais que l’arrêt progressif des activités minières et industrielles a abandonné au chômage et qu’il faut réinventer.
Je souhaite savoir si des mesures pour encourager ou accompagner la création de pôles de formation d’excellence, notamment tournés vers les filières innovantes, seront envisagées à l’avenir. Je souhaite également savoir si un effort de décentralisation dans l’enseignement supérieur est prévu, afin de donner sa chance à chaque territoire.